Ambitieux, audacieux, engagé et entreprenant : Brian Armstrong n’a pas froid aux yeux et il est l’un des premiers à avoir su saisir les occasions du marché financier. En plus d’être un investisseur américain, Armstrong est le pionnier de sa plateforme fructueuse qu’est Coinbase, l’une des plus importantes dans le milieu d’échange de crypto-monnaies. Comment y est-il parvenu ?
Les bagages d’un businessman
Dès le lycée Armstrong a été considéré comme la risée des étudiants, dégageant la parfaite image de l’intello ennuyeux. Ses camarades auraient mieux fait de se taire, parce que ce qu’ils ne savaient pas encore, c’est qu’Armstrong se préparait à devenir l’un des plus grands dans le milieu du Bitcoin. Je parie qu’aujourd’hui ils regrettent tous de ne pas avoir su se lier d’amitié avec lui…
Ayant passé la plupart de sa jeunesse et de ses études à se forger l’esprit autour des nouvelles technologies, Armstrong a décroché un double diplôme en économie et en informatique, suivie d’une expérience en programmation (à l’université Rice, au Texas) : recette parfaite pour s’armer confortablement et durement pour les projets fructueux qu’il mettra en place et qui moucheront, par la même occasion, tous ceux qui l’ont dénigrés.
Ce qui est fascinant, c’est l’esprit entrepreneur qui se développe à rebours chez Armstrong. Dès son plus jeune âge il portait la casquette du chef de file, il mettait en place des business et les dirigeait à merveille. Ce qui le stoppait à chaque fois, c’était le système éducatif. Sinon, sa créativité n’avait aucune limite. Et ne parlons pas du business qu’il a mis en place – et ce, dès la primaire, pour vendre des bonbons dans la cour de récréation…
Le moins que l’on puisse dire c’est que, très jeune, il avait déjà compris comment fonctionnait le marché et que : “Buisness is business”.
Encore étudiant à l’université Rice, Armstrong met en place une toute première entreprise nommée UniverityTutor.com qui a pour but de mettre en relation les étudiants, leurs parents et les tuteurs. Bref, cet esprit novateur, engagé et entreprenant relève d’une personnalité que l’on pourrait caractériser comme celle d’un véritable businessman.
Et si longtemps il a dû se contenir dans sa volonté de bâtir des entreprises fertiles : bientôt – pour employer l’expression : il lâchera les chevaux et vivra pleinement l’ascension qui lui était promise.
Une carrière qui lui fait ouvrir les yeux sur le démon financier : l’inflation économique
Après ses études, Armstrong passe un an à Buenos Aires, en Argentine, là où il sera intrigué par la situation économique que traverse le pays en grande crise, due à l’hyperinflation.
Il vit alors au milieu d’un peuple qui subit les déboires économiques de son propre pays et Armstrong ne supporte pas la vision de l’économie qui se présente à lui : sèche et miteuse… Ne laissant au peuple que de maigres moyens pour subvenir à leurs besoins.
C’est après cette difficile réalisation, en 2010, qu’Armstrong se concentre sans relâche sur le Bitcoin. Et il fait deuxième malheureuse découverte, qu’il y a peu de places pour effectuer des transactions. Autrement dit, il s’est rendu compte qu’aucune société ne permettait les paiements en crypto-monnaies.
Avant de se lancer dans le vif du sujet, notre crypto-enthousiaste fait l’expérience de trois postes en tant que salarié : il débute en tant que développeur chez IBM ; il continue comme consultant dans le cabinet de conseil et finit audit international Deloitte.
L’éclosion de Coinbase :
Suite à l’éveil d’Armstrong sur la dure réalité du marché financier, il s’est intéressé en profondeur au sujet des crypto-monnaies. On pourrait croire que cela a suffit à son ascension dans le milieu. Loin s’en faut, car pour qu’Armstrong parvient à s’infiltrer sur le marché restreint et fermé que le Bitcoin refermait à l’époque ; il a dû y travailler vigoureusement pour apparaître comme figure légitime.
Pour le dire autrement, que le trentenaire se passionne pour le concept fut une chose ; qu’il impose son image dans la blockchain en était une autre.
Armstrong suit son intuition selon laquelle il existe un moyen de tirer parti de cette nouvelle technologie et qu’un passage à la blockchain pourrait révolutionner le système monétaire et le fonctionnement des moyens de paiement.
C’est donc à même pas 30 ans, en 2012, que débute son histoire avec Coinbase. L’ambition qu’il met en avant grâce à son mantra, lui permet de prouver la stabilité de son projet et le conduit à obtenir un investissement de 150 000 dollars, dont il se servira à bon escient pour monter son entreprise.
L’idée était de mettre en place un service de portefeuille simple d’utilisation.
Coinbase est à la fois un compte bancaire et un service de courtage. C’est pour ces raisons qu’elle est devenue la plateforme favorite des débutants. À tel point que son utilisation grandissante et folle, fera ralentir les serveurs.
En 2017, l’application dépasse le nombre de téléchargements de Google et de Facebook, avec à son actif : 4,3 millions d’utilisateurs.
C’était une manière simple de prouver qu’il y avait une possibilité de faire entrer et sortir le bitcoin sans difficulté.
Si aujourd’hui on connaît d’autres plateformes de crypto-monnaies, à l’époque ce que propose Armstrong semble absolument novateur et risqué. Rappelons pour l’occasion qu’en 2012 le marché des crypto-monnaies n’est pas aussi immense que celui que l’on connaît aujourd’hui.
Pourtant, Armstrong n’a pas reculé devant le risque et a réussi à conquérir les amateurs de bitcoins.
Armstrong : une personnalité engagée au coeur charitable
Malgré ses déclarations, qui sont les suivantes : « Je ne pense pas que la cryptographie soit là pour résoudre tous les problèmes du monde, mais pour résoudre un méta défi très important : la liberté économique. ». On se rend facilement compte du fossé qu’il y a entre ses paroles et ses agissements.
Pour lui, le milieu professionnel doit être impérativement détaché du milieu social… Entre autres, aucun sujet faisant part d’un phénomène social, par exemple : un problème racial, ne saurait venir le distraire dans sa profession.
Le professionnalisme impeccable ne laisse pas la place aux inquiétudes du monde. Sans doute parce qu’il sait, de source sûre, que malgré tous ses efforts il ne saurait satisfaire tous les besoins du monde. Réaliste ou égoïste ? À vous d’en juger.
En effet, depuis 2018, Armstrong s’est avéré être le premier responsable de crypto-monnaies à s’engager pour The Giving Pledge, laissant la majorité de sa fortune à des causes caritatives.
Étrange pour quelqu’un dont le social n’a rien à faire avec le professionnel… Et, plus encore, il a fondé un effort charitable appelé GiveCrypto.org, pour permettre aux utilisateurs de cryptos de faire un don pour venir en aide aux plus démunis.
Au-delà de ça, Armstrong s’est aussi embarqué dans le domaine de la recherche et, en 2020, il met en place le site de recherche scientifique ResearchHub qu’il aura auto-financé.
L’idée derrière ce projet, est de rendre accessibles au monde entier, plus de 2 millions de documents scientifiques officiels, dans le but d’agréger les données savantes et de diffuser un maximum de savoirs pour le développement pédagogique, gratuit.
Même si Armstrong refuse de se l’avouer, sa personnalité – quoiqu’entrepreneuse et révélatrice d’un esprit vainqueur de businessman, fait véritablement preuve de philanthropie et participe à valoriser la belle image qu’il véhicule de lui-même et de ses actions.
Brian Armstrong n’a pas fini de faire couler de l’encre et certainement que ses prochaines actions feront encore parler de lui de manière remarquable.